VISITE D'UN PORT

visite à Port en Bessin pour les CP/CE1/CM1

La cité portaise : Histoire et patrimoine

L’Histoire en quelques mots…

Vieille de plus de 1000 ans, la cité portaise, tournée de tout temps vers la mer, a conservé les traces d’un riche passé historique liée à la pêche. Car Port-en-Bessin-Huppain est avant tout un port de pêche. Mais cette activité reine du lieu n’a jamais été l’unique labeur des gens de la mer. Nombre de traces écrites témoignent d’une activité marchande au cours des siècles : transport de beurre, de pommes, de pierres,… Au 17e siècle, Louis de Harcourt, évêque de Bayeux, comprend l’intérêt du site pour favoriser le commerce de sa ville, et fait creuser un premier port sur un domaine de l’Eglise. Mais l’ensemble, trop fragile et mal protégé, ne résiste pas aux tempêtes  du 17ème siècle et à l’ensablement : les bassins sont alors comblés. Bayeux perd ainsi son ouverture sur la mer, et le commerce décline : tanneries, fabriques de draps et d’étamines n’ont plus de débouché. Seuls quelques bateaux assurent le commerce du beurre et du cidre jusqu’à Rouen.

Au crépuscule du 19e siècle, l’heure est au charbon ; les sacs de houille vont et viennent des côtes françaises aux côtes anglaises. A la veille de la seconde guerre mondiale, se croisent encore dans le port les navires chargés de poissons et les navires chargés de charbon…

Aujourd’hui, si les échanges de marchandises par voie maritime ne sont plus à l’ordre du jour, la pêche continue de rythmer la vie socio-économique de Port-en-Bessin-Huppain et de hisser la petite ville au rang des grands ports de pêche français.

 

Quelques repères chronologiques :

Ier-3e siècles de notre ère : Première occupation gallo-romaine (pour en savoir +, cliquez ici).

15e siècle : Creusement d’un premier bassin portuaire sous l’égide de Louis de Harcourt, évêque de Bayeux

17e siècle : Comblement du port suite à la forte tempête de 1629 : extinction des échanges commerciaux (de beurre, chanvre, bois,…). 

19e siècle : Réaménagement du port et construction de l’avant-port.

20e siècle : Aménagement d’un port pétrolier après le Débarquement des alliés en juin 44.

 

Un patrimoine particulier

La position occupée par Port-en-Bessin-Huppain sur un espace littoral, conjuguée à l’évolution de la vie socio-économique, a favorisé la présence d’éléments bâtis particuliers.

 

La tour Vauban

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Au 17e siècle, alors que l’entente franco-anglaise n’est pas au beau fixe, Sébastien Le Prestre de Vauban, ingénieur et architecte militaire dit commissaire des fortifications sous Louis XIV, commande l’édification d’un réseau d’ouvrages défensifs côtiers.

Alors qu’il est à la recherche d’emplacements pour construire des ports militaires, Vauban charge un de ses collaborateurs d’établir un projet pour le site de Port-en-Bessin. En 1694, est alors construite une tour casematée, équipée de trois canons, sur la falaise du Castel. En face, sur la falaise de Huppain, il fait construire une seconde batterie et un magasin à poudre (aujourd’hui disparus).

La tour a été classée au titre des Monuments historiques le 29 avril 1948.

 

 

 

L’église Sainte-André

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L’église fut construite à la fin du 19e siècle en remplacement d’un ancien sanctuaire du 12e siècle, la nef ne suffisant plus à accueillir la population croissante du port de pêche en plein essor.

L’intérieur regorge d’ex-voto qui ne sont autres que de magnifiques maquettes de bateaux offertes par des marins ayant échappé à un naufrage.

Le transept est immense : la partie sise au sud dite “chapelle de la Vierge” est garnie d’ex-voto et présente par ailleurs un bel autel de 1893.

 

 

 

L’ancien quartier des pêcheurs

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Au XIXème siècle, lors du réaménagement du port de pêche, nombre de maisons de pêcheurs sont construites face à la mer.

Le rez-de-chaussée est destiné au stockage du matériel de pêche et au tonneau de cidre tandis que le logis du pêcheur se situe à l’étage. L’escalier de pierre que le pêcheur doit emprunter pour rejoindre l’étage a une double fonction : rendre l’habitation mais surtout permettre d’étaler les filets pour les faire sécher. En effet, à l’époque, les filets de pêche étaient issus de fibres végétales qui nécessitaient un soin particulier.

 

 

 

La Maison des Feux

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Afin de guider les bateaux durant la nuit, un bâtiment, édifié au milieu du XIXème siècle lors de la construction du port, domine la cité portaise. 

Endommagé lors des bombardements du 6 juin 1944, ce bâtiment, plus communément appelé « Maison des Feux », fut reconstruit dès 1950.

Sous la statue, a été gravée l’inscription suivante : « Je suis la Madone de Port-en-Bessin, sous le vocable de la Vierge des Feux. J’ai été érigée en l’an 1858, détruite le 6 juin 1944, restaurée le 15 août de l’année mariale 1954.”

A l’occasion de la fête de la mer dite “Bénédiction de la Mer” (pour en savoir +, cliquez ici), la maison est parée de guirlandes et de décorations fabriquées par les Portais, comme le veut la tradition.

 

 

Le Mur de l’Atlantique

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Durant la seconde guerre mondiale, un ensemble de fortifications défensives allemandes sont installées le long des côtes ; l’objectif étant de prévenir toute tentative de débarquement allié.

Port-en-Bessin-Huppain fut concerné dès 1942. Quelques vestiges de casemates sont encore visibles aujourd’hui.